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Le collectif Marie-Louise illustre l'agenda d'automne Lire à Lausanne

À l'occasion des 90 ans des Bibliothèques, le programme  d'automne Lire à Lausanne est illustré par le collectif lausannois Marie-Louise. Les artistes ont croqué sur le vif des scènes de vie dans les bibliothèques et nos actions hors les murs. 5 questions pour découvrir leur univers et leur approche.

Pourquoi «Marie-Louise»?

Trois amis (Christian, Pierre et David) décident de se retrouver ponctuellement dans des espaces publics pour dessiner sur le vif des scènes de la vie et échanger sur leur pratique. Ils font part de ces moments à leur entourage, le groupe s’étoffe et se rencontre régulièrement pour dessiner. Avec le temps une équipe de douze personnes se forme et en 2017, à l’occasion d’un premier mandat, l’association se crée et choisit son nom en référence à la marie-louise, sorte de cadre intermédiaire placé entre une œuvre encadrée et le cadre.

Quelle est la patte du collectif Marie-Louise?

Ce qui caractérise le collectif Marie-Louise, c’est un intérêt pour le croquis, le trait direct et immédiat, la maladresse et l’accident, mais aussi parfois la beauté et l’élégance du spontané. Marie-Louise c’est aussi le plaisir du partage d’expérience et du regard multiple sur un objet, une scène ou un paysage.

Dessiner en collectif et sur le vif, cela (vous) amène quoi?

Le partage d’un même intérêt pour le dessin, en échangeant autant des idées et des réflexions autour du processus créatif que des conseils pratiques très matériels. Créer en collectif, c’est aussi mettre plusieurs intelligences, perceptions et sensibilités en commun pour penser, concevoir et rêver des projets de manière enthousiasmante. C’est porter à plusieurs des projets qu’on n’aurait pas pu faire en solo.

Avez-vous des lieux de prédilection pour créer?

Pas particulièrement, et c’est peut-être justement le principe. Chaque lieu qui nous offre l’opportunité d’une expérience nouvelle et unique devient un lieu de prédilection. Cependant nous avons chacune et chacun nos coups de coeur pour des lieux selon notre personnalité et sensibilité. Malgré tout, il existe un chalet en plein Jura dans lequel nous avons effectué plusieurs séjours et où nous aimons retourner. Nous prévoyons d’ailleurs d’y effectuer prochainement une résidence de dessin. C’est peut-être notre seul endroit fixe, notre repère…

 

Un programme culturel pour les Bibliothèques de la Ville, ça vous stimule comment?

C’est excitant d’aller à la rencontre d’un univers que nous n’avons pas encore exploré. Réaliser des dessins pour l'agenda Lire à Lausanne permet de dessiner sur le vif, tout en intégrant des contraintes de réalisation. La contrainte est d’ailleurs toujours pour nous une opportunité pour aller au-delà de notre zone de confort, ce qui est stimulant pour la créativité. Et puis il y a l’amour pour les livres que nous partageons toutes et tous. L’environnement ne nous est donc pas totalement étranger.

Propos recueillis par Line Lanthemann