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Bâtiments (chauffage)

La combustion d'énergie fossile pour chauffer les bâtiments et produire l'eau chaude sanitaire est la principale source d'émission de gaz à effet de serre sur le territoire lausannois. A ce titre, il s'agit d'un secteur prioritaire du suivi du Plan climat.

La combustion d'énergie pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire des bâtiments est responsable de plus de la moitié des gaz à effet de serre émis sur le territoire de la ville de Lausanne, et près des trois-quarts des émissions directes causées par l'administration. La Municipalité a fixé l'objectif d'atteindre zéro émission directe nette d'ici à 2050.

Les émissions directes des chauffages proviennent de la combustion de mazout et de gaz naturel (méthane), deux agents énergétiques d'origine fossile. Il s'agit donc de remplacer toutes les chaudières à mazout et à gaz naturel par des solutions renouvelables décarbonées (chauffage à distance, pompes à chaleur, bois, solaire thermique).

Cependant, il ne sera possible de disposer de suffisamment d'énergie renouvelable que si, en parallèle, la demande de chaleur des bâtiments est fortement réduite. Le taux actuel d'assainissement énergétique des bâtiments, proche de 1% par an, est insuffisant et doit rapidement augmenter pour atteindre 3% par an.

Indicateurs de suivi du Plan climat

Le set d'indicateurs ci-dessous permet de mieux comprendre l'évolution des gaz à effet de serre des chauffages, de décrire l'effet des actions privées et publiques concernant ce domaine et de mettre à disposition l'ensemble des objectifs spécifiques concernant l'assainissement énergétique des bâtiments et la décarbonation de leur chauffage.

Cet indicateur mesure la consommation de combustibles et d'électricité pour un usage de chauffage sur le territoire lausannois. Les flux distribués par les SiL et au bénéfice de compteurs individuels (chauffage à distance et gaz) sont connus avec précisions. Les consommations de mazout, de bois et d'électricité pour un usage de chauffage sont estimées à l'aide de modèles, plus incertains.

Correction climatique

La consommation énergétique pour le chauffage varie sensiblement d'une année sur l'autre en raison des variations de l'intensité de chaque hiver. Cela rend plus difficile la lecture et l'interprétation des séries de données.

La « correction climatique » des données de chauffage permet de lisser ces fluctuations en estimant la consommation théorique du parc bâti par rapport à un hiver de référence. Le graphique ci-dessous compare les données de consommation réelle et les données de consommation après correction climatique du parc bâti lausannois.

Cible

Zéro combustible fossile (gaz naturel, mazout) en 2050 sur le territoire lausannois

Détail (données avec correction climatique)
Commentaire

Depuis 2019, la consommation après correction climatique baisse de 9% au total, et de 13% pour les combustibles fossiles que sont le mazout et le gaz naturel. Cela est très proche de l'évolution observée au niveau national.

Ensemble, gaz et mazout représentent environ 70% de la demande en combustible sur le territoire communal. Le CAD couvrait 27% de la demande en 2022.

Cet indicateur permet d'approximer le taux d'assainissement énergétique des bâtiments privés ou publics situés sur le territoire de la commune de Lausanne.

Il est calculé à l'aide des subventions versées à la fin des travaux par le Programme Bâtiments géré par le Canton de Vaud. Les taux présentés ci-dessous se réfèrent aux subventions attribuées pour des travaux sur tout ou partie de l'enveloppe du bâtiment.

Les deux sources d'incertitude sont les travaux non-subventionnés qui échappent à la statistique, et les bâtiments obtenant plusieurs subventions partiels qui y apparaîtront plusieurs fois.

Cible

Taux d'assainissement de 3.3% par an

Commentaire

Le taux d'assainissement des bâtiments lausannois oscille autour de 1%, ce qui reste bien inférieur à l'objectif visant à assainir l'entier du parc d'ici à 2050. La possible future entrée en vigueur de la nouvelle loi vaudoise sur l'énergie devrait contribuer à accélérer la rénovation des bâtiments.

Cet indicateur indique la puissance supplémentaire des nouveaux raccordements au chauffage à distance réalisés dans l’année écoulée.

Le nombre de nouveaux raccordements est aussi partagé. Un nouveau raccordement peut remplacer une ou plusieurs chaudières existantes.

Commentaire

Pour répondre aux objectifs du Plan climat, de nombreux raccordements au chauffage à distance doivent être réalisés chaque année. Ceux-ci doivent surtout présenter une puissance importante, impliquant généralement une consommation d’énergie conséquente. En effet, le changement du combustible fossile vers le chauffage à distance est impactant pour chaque unité de chaleur. Plus on substitue de volume d’énergie, plus on améliore le bilan carbone. Cet indicateur de puissance est donc amené à évoluer rapidement jusqu’à une stabilisation autour de 8 MW par année.

En 2023 une réorganisation pour faire face aux demandes croissantes a été nécessaire. En effet, certains chantiers ont été reportés afin de regrouper les raccordements et ainsi limiter les nuisances.

Cet indicateur présente le mix énergétique du chauffage à distance.

Les rejets de chaleur incluent la combustion des déchets à Tridel et des boues d'épuration à la STEP de Vidy.

La part fossile provient de la combustion du gaz naturel. Exceptionnellement, l'utilisation de mazout reste possible.

Cible

Alimenté à 100% par les énergies renouvelables et les rejets de chaleur en 2035

Commentaire

Le chauffage à distance est aujourd’hui majoritairement alimenté par des énergies renouvelables ou des rejets de chaleur, ce qui permet de satisfaire aux exigences de la loi vaudoise sur l’énergie, notamment aux articles 25 et 28.

Une installation de biogaz à la STEP de Lausanne augmente la part des renouvelables dès 2022. Pour le reste, l'ajustement de la production de chaleur du CAD aux variations de la demande est principalement réalisée à l'aide du gaz naturel fossile. Les variations de la demande sont dues à la rigueur de l'hiver et à l'augmentation progressive de la part de marché du CAD.

Pour répondre aux objectifs du Plan climat, la production renouvelable du chauffage à distance augmentera ces prochaines années et le mix énergétique devrait atteindre le 100% renouvelable dès 2035. Des centrales de géothermie, gazéification du bois, pompes à chaleur sur l’eau du lac et de la STEP vont progressivement voir le jour à partir de 2026.

Cet indicateur indique la quantité de déchets produits par les ménages les entreprises lausannoises. Il présente également la répartition des déchets au sein de la filière valorisation matière (recyclage, compostage) ou de la filière incinération puis mise en décharge.

Les différentes filières de traitement de déchets en fin de vie sont émettrices, avec des intensités variables, de gaz à effet de serre.

Cible

60% de déchets recyclés ou compostés

Commentaire

Le meilleur déchet reste celui qui n’a pas été produit. Si le chiffre global de 63'000 tonnes montre une augmentation par rapport à 2022, année hors norme, le tonnage stagne rapporté au nombre d’habitant-es, voire diminue. Les petits gestes du quotidien dans les choix de consommation permettent cette réduction. Reste à espérer que cette prise de conscience et ces habitudes d’achat se généralisent. Pour aller dans ce sens, la Ville propose un maximum de filières de recyclage, comme les briques à boisson mises en œuvre en 2023 par exemple.

La Ville a collecté moins de papier-carton ou de verre, la typologie des déchets changent, mais en gardant un taux de recyclage stable. L’autre indicateur de la qualité des gestes de tri fut l’analyse du contenu des poubelles par l’OFEV. Les Lausannoises et les Lausannois ne laissent que peu de déchets recyclables dans leur poubelle, dans le sac taxé, à l’exception des biodéchets. Reliefs de repas et épluchures partent encore trop souvent à l’incinération au lieu d’être compostés, alors que les infrastructures sont disponibles dans chaque bâtiment.

Cet indicateur présente d'une part le volume de déchets traités par Tridel chaque année.

D'autre part, il fournit la quantité d'énergie vendue par Tridel sous forme de chaleur et de vapeur via le réseau de chauffage à distance, et d'électricité. Cela permet de remplacer des agents énergétiques très carbonés comme le mazout.

Le développement du réseau de chauffage à distance, les phases de maintenance de Tridel et les réglages de l'usine visent à optimiser la commercialisation de l'énergie produite, afin de minimiser les pertes estivales.

Cible (A ETABLIR)

Tonnage: baisse à 160'000 tonnes en 2040 et 150'000 tonnes en 2050

Commentaire

Le volume de déchets traités en 2023 a augmenté d’environ 3% en raison de la valorisation de déchets de la région de la Riviera suite à l’arrêt de la SATOM jusqu’à fin mars 2023.

Par tonne de déchets traités, la vente de chaleur et d'électricité est stable. En valeur absolue, une légère augmentation de la valorisation de l'énergie produite a été observée.

Cet indicateur présente la consommation de combustible par les bâtiments utilisés par l'administration.

Cela inclut les bâtiments du patrimoine administratif ainsi que les bâtiments entièrement utilisés par la Ville comme locataire.

Les bâtiments que l'administration n'utilise que partiellement en tant que locataire ne sont pas inclus pour des raisons d'accès à une information fiable et de qualité.

Certains bâtiments de ce périmètre sont situés sur le territoire d'autres communes.

Cible

- Abandon du mazout en 2035

- 0 combustibles fossiles en 2050

Commentaire

La consommation de mazout et de gaz naturel baisse plus rapidement (-10%) que la baisse de consommation totale (-4%). La part de ces combustibles n'atteint désormais plus que 22% de la part des chauffages des bâtiments utilisés par l'administration.

Le parc immobilier propriété de la Ville de Lausanne est réparti en deux patrimoines comprenant au total 600 bâtiments chauffés:

  • Le patrimoine administratif regroupe les bâtiments appartenant à la Ville, utilisés par l'administration ou permettant d'accomplir des missions de services publics, par exemple les écoles.
  • Le patrimoine financier réunit les bâtiments appartenant à la Ville loués à des utilisateurs tiers. Cela concerne surtout des immeubles de logements et des locaux commerciaux.

L'indicateur présente le nombre de bâtiments des deux patrimoines ayant été assainis énergétiquement chaque année ainsi que la réduction de la consommation de chaleur atteinte grâce aux travaux réalisés.

Description

Cet indicateur présente le nombre de bâtiments de son patrimoine assainis chaque année par la Ville. La stratégie d'assainissement doit permettre d'assainir la totalité du parc (600 bâtiments chauffés) avant 2050.

L'indicateur présente également la réduction estimée de la consommation de chaleur des bâtiments assainis aux termes des travaux.

Cible(s)

Taux d'assainisssement de 3.3% par an et assainissement total à 2050

Réduction de la demande de chaleur après assainissement de 50 à 70%

Commentaire

Les bâtiments assainis entre 2019 et 2023 proviennent de décisions antérieures au Plan climat et aux objectifs qu'il a fixé.

Pour l'assainissement complet du parc d'ici à 2050, le rythme des travaux à entreprendre sur les bâtiments de la Ville doit être accéléré. L'adoption en 2023 de plusieurs documents va dans ce sens:

  • Stratégie d'assainissement du patrimoine financier. Un premier lot de vingt bâtiments prioritaires a été sélectionné, pour lequel les travaux sont à l'étude. Un lot d'une trentaine d'objets supplémentaires sera présenté début 2025.
  • Travaux d'assainissement énergétique sur des bâtiments des patrimoines financier et administratif.
  • Stratégie d'assainissement des bâtiments scolaires. Après la finalisation des travaux sur le collège de Saint-Roch, l'assainissement énergétique du patrimoine scolaire se poursuivra sur les collèges de Montoie, de la Barre et de Béthusy.

Le parc immobilier propriété de la Ville de Lausanne est réparti en deux patrimoines comprenant au total 600 bâtiments chauffés:

  • Le patrimoine administratif regroupe les bâtiments appartenant à la Ville, utilisés par l'administration ou permettant d'accomplir des missions de services publics, par exemple les écoles.
  • Le patrimoine financier réunit les bâtiments appartenant à la Ville loués à des utilisateurs tiers. La Ville de Lausanne possède notamment des logements et des locaux commerciaux.

Cet indicateur répartit les bâtiments selon leur Indice de Dépense de Chaleur (IDC), de A pour les bâtiments les plus efficients, à G pour les «passoires énergétiques». Cet indice permet d'estimer la performance énergétique des bâtiments avant de disposer du Certificat Energétique Cantonal des Bâtiments (CECB).

Patrimoine financier

Cible

Assainissement d'au minimum 80% des bâtiments du patrimoine financier classés E, F ou G (en 2022) d'ici à 2035

Commentaire

A fin 2022, l'IDC est disponible sur la majorité des bâtiments du patrimoine financier de la Ville. 23% de ceux-ci appartienent aux classes E, F ou G (passoires énergétiques).

La sélection des bâtiments à assainir s'appuie sur cette analyse, afin d'atteindre la cible fixée: assainissement de 80% des passoires énergétiques du patrimoine financier d'ici à 2035.

Patrimoine administratif

Le nombre de bâtiment du patrimoine administratif disposant d'un IDC est pour l'heure trop restreint pour être partagé.

Afin de disposer du même indicateur pour l'ensemble des bâtiments de la Ville, établir les IDC pour les bâtiments du patrimoine administratif a été décidé et est en cours. Dans l'intervalle, l'assainissement de ceux-ci s'appuyent sur d'autres indicateurs.

Coordonnées

Bureau climat et durabilité
Secrétariat général de la Direction Logement, environnement et architecture

Rue du Port-Franc 18
Case postale 5354
1001 Lausanne